(Ordre encyclopédique, Entendement, Raison, Philosophie ou Science, Science de l'homme, Art de penser, Appréhension) est une opération de l'esprit qui lui fait apercevoir une chose ; elle est la même chose que la perception. L'ame, selon le P. Malebranche, peut apercevoir les choses en trois manières ; par l'entendement pur, par l'imagination, par les sens. Elle aperçoit par l'entendement pur, les choses spirituelles, les universelles, les notions communes, l'idée de la perfection, et généralement toutes ses pensées, lorsqu'elle les connait par la réflexion qu'elle fait sur elle-même. Elle aperçoit même par l'entendement pur, les choses matérielles, l'étendue avec ses propriétés ; car il n'y a que l'entendement pur qui puisse apercevoir un cercle et un carré parfait, une figure de mille côtés et choses semblables ; ces sortes de perceptions s'appellent pures intellections ou pures perceptions, parce qu'il n'est point nécessaire que l'esprit forme des images corporelles dans le cerveau, pour se représenter toutes ces choses. Par l'imagination l'âme n'aperçoit que les êtres matériels, lorsqu'étant absens elle se les rend présents en s'en formant, pour ainsi dire, des images dans le cerveau : c'est de cette manière qu'on imagine toutes sortes de figures. Ces sortes de perceptions se peuvent appeler imaginations, parce que l'âme se représente ces objets en s'en formant des images dans le cerveau ; et parce qu'on ne peut pas se former des images des choses spirituelles, il s'ensuit que l'âme ne peut pas les imaginer. Enfin l'âme n'aperçoit par les sens que les objets sensibles et grossiers, lorsqu'étant présents ils font impression sur les organes extérieurs de son corps, et que cette impression se communique au cerveau : ces sortes de perceptions s'appellent sentiments ou sensations.
adj. pris sub. terme de Grammaire, et surtout de Grammaire grecque ; on sousentend lettre. La figurative est aussi appelée caractéristique. En grec, la figurative est la lettre qui précède la terminaison, c'est-à-dire la voyelle qui termine ou le présent, ou le futur premier, ou le prétérit parfait. On garde cette lettre pour former chacun des temps qui viennent de ceux-là : car comme en latin tous les temps dépendent les uns du présent, les autres du prétérit parfait, et enfin d'autres du supin ; que de amo on forme amabam, amabo ; que de amavi on fait amaveram, amavero, amaverim, amavissem ; et qu'enfin d'amatum on fait amaturus, et que par conséquent on doit remarquer le m dans amo, le v dans amavi, et le t dans amatum, et regarder ces trois lettres comme autant de figuratives : de même en grec, il y a des temps qui se forment du présent de l'indicatif ; d'autres du futur premier, et d'autres du prétérit parfait : la lettre que l'on garde pour former chacun de ces temps dérivés, est appelée figurative. Lire la suite...